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Nos Ombres

by Vincent ECKERT

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1.
Des Corps 04:06
Des corps sauvages Décortiqués Qui se collent aux rivages Les eaux secondes Des corps glorieux Comme l’orage qui gronde Ces corps encroués Si noirs d’ivoire Figés dans les marais Les laisser comme ca Laissez les pendre Les laisser sans voix Aller s’étendre Les corps en mouvement Tous plaqués d’or Qui se serrent en tremblant Des corps découplés Les cornes d’Ammon Les écorces écorchées L’Écosse dessinée Sur un corps nu Les écores ensablées Décore la terre A la lumière Des corps un temps Le mors aux dents Juste pour un temps Crépusculaire
2.
J'y crois encore parce que c'est toi demain Qui me porteras quand je ne pourrais plus Retrouver le feu que je crois avoir éteint Lorsqu’à la dernière ascèse je me suis vu perdu Mais toi tu m'as gagné sans avoir combattu Tu m'as repris perdu sur mon chemin Et depuis je ne traine plus Je ne lâche plus rien J'y crois encore J'y crois d'abord parce que tout est derrière moi Sauf toi, sauve-moi Je verrai de l'or la où on ne marche que sur du plomb Des balles perdues que je prendrai pour toi A faire taire les révoltes à calfeutrer ton monde A te garder juste pour elle et moi Et quand ils auront pris notre ile, souillé nos horizons Écrasé nos falaises, asséché les rivières On s'envolera bien haut Et on s'en ira là bas On s'envolera bien haut Et on s'en ira là bas J'y crois encore J'y crois encore parce que ce n'est plus si loin Que la prochaine marée nous emportera Parce que tout nous sera permis demain Tout nous sera acquis, tout sera à toi Le rêve, que j'ai gardé serré entre mes poings En attentant que tu le prennes pour toi On s'envolera bien haut Et on s'en ira là-bas
3.
La Toile 04:29
Je dessine et j’imprime une courbe entre tes lignes du bas vers le haut Puis je prends du recul je ferme un œil Pour faire le point de vue Des points de fuites des perspectives L’ébauche se précise Une plume un pinceau une brosse un rouleau Mais d’abord préparer la toile La toile l’étoile Les volumes suggérés d’une traînée de bistre Suivant la chute du dos La sanguine brûlée pour creuser le trait Qui enlace la taille lavis tracé puis étalé tout au long des jambes Rompues lavées rabattues saturées Les couleurs s’annoncent La peau l’épaule Nous oublierons vite les histoires d’amour Pour celles de la pose Une caresse vernie, un tableau en abyme Ephémère épiderme A chaque regard par-dessus ton épaule Tu te souviendras De mes mains fiévreuses amoureuses colorées Sur la toile
4.
Nos Ombres 04:45
Je ne touche plus rien J’effleure a peine du bout des doigts La crainte digitale de me bruler Aux signes d’écriture enfouis dans nos ombres Aux vertiges sournois des altitudes perdues Suivent les interlignes menaçantes, aigrises Le ciel a perdu sa superbe d’hier, C’est l’hiver assurément qui réveille nos ombres Et la nuit nous renvoie écorchés Et la nuit nous ramène accrochés à nos ombres A la couleur de tes yeux d’aimante Attire par les enluminures Brule toujours l’incandescence Des blessures réouvertes par nos ombres A trop creuser le sol des griffes et des ongles Sans rien trouver d’autre que quelques ombres On s’éblouit aux nouvelles lumières On cligne des paupières pour revoir nos ombres Et la nuit nous renvoie écorchés Et la nuit nous ramène accrochés a nos ombres Viens a mes côtés, rapproche toi un peu plus Prend ma main ce ne sera plus long C’est certain qu’on y voit plus clair mon amour, il ne reste plus rien de nos ombres Et la nuit nous renvoie écorchés Et la nuit nous ramène accrochés à nos ombres
5.
Je rôde 02:38
Par là je danse dans une ronde folle Agrippé, entrainé par la farandole On me touche, me caresse, ivresse me console Alors plus de bruits, de cris de paroles je suis jouet au bord de l’explosion détonateur, prêt a la percussion sécurité desenclenchée lancé jeté retombé irradié C’est ici que je me sauve C’est ici que je rôde En bas, si bas, on rampe chair a chair Dans les étages inferieurs, dans les fourmilières Tout est tactile, loin des lumières Qu’on ne me touche plus je cherche l’air si haut déjà je suis sang, et douleur à corps perdu, affreuse chaleur Ossuaire et sueur O sueur et suaire Vivre enfin cette dernière heure C’est ici que je me sauve C’est ici que je rode
6.
Je cours souvent après la pluie, A travers champs pour tromper l’ennui. Quand j’ai serré trop fort Mes mains autour de son corps Elle reste des heures allongée par terre, Regardant les nuages, la tète à l’envers. Personne ne peut comprendre, O combien nous fûmes tendre. Mal m’en a pris Il riait souvent de ce jeu là Les cordes autour des bras : « serre plus fort si tu m’aimes ! » jusqu’à ce que cela saigne. Maintenant qu’elle est toute seule, Elle regarde couler le fleuve. J’oublie son regard vide, Quand j’ai lâché ma prise Mal m’en a pris Les cordes de l’amour, Que je déroule Que je déroule… Et son sang coule.
7.
Dans ma vie elle s’immisce Cette mélancolie douce Qu’on trouve dans les chansons tristes Les chansons d’amour Et quand le brouillard s’étire Que la brume nous entoure Qu’on tâtonne le meilleur, le pire Qu’on avance au jour le jour Goûter a ce qui reste libre Presqu’a la fin du parcours Où on cherche comment se dire Que rien n’est fait du tout Il ne nous reste que ça Alors on oublie qu’il faut choisir Que tout se ferme autour Qu’a droite, a gauche tombent les grilles Qu’aller est plus simple que le retour Et la pluie martèle les vitres Son parapluie sous l’abat jour Que c’est l’aube qu’on déchire Comme une feuille de soie rouge Il ne nous reste que ça le papier d’Arménie qui brûle ensuite Comme un dernier feu d’artifice Je dors un peu quand elle est partie Je rêve toujours quand elle est partie Je meurs un peu quand elle est partie J’attends son retour quand elle est partie Il ne nous reste que ça
8.
Morgane 04:03
Les matins sont longs Morgane au loin, il se dit que la paix est faite mais tant qu’ici on ne sent morgane ni la victoire ni la défaite On se terre, on s’enroule dans nos bras les temps sont durs, la boue s’enflamme sous les feux, dehors le bruit des pas pourvu que je te sente morgane Les nuits sont paisibles Morgane quand ni la haine, ni la peur ne nous atteignent parce qu’on peut se dire morgane qu’un refuge se suffit a lui même Ce n’était ni mon combat, ni ma déchirure Ce ne sera pas ma gloire, mais mes blessures mais mes blessures, mais mes blessures Loin des croisades, loin de l’arène hors d’atteinte, hors d’état de nuire justes quelques fils nous retiennent parmi les flots et les ruines On ne connaît même plus la peur Morgane juste du dégoût, qu’on oublie vite une nouvelle période glaciale aux armes criait-on sous nos vitres Des coups de bélier, des coups de butoir des coups de tête, des brèches ouvertes des coups de feu, des éclairs, des couloirs pourvu que je te sente Morgane
9.
Ô Cibles 04:34
Ô cibles inaccessibles qu’on avance, qu’on avance Ô cibles inaccessibles qu’on désigne, qu’on balance les sémaphores, les sémaphores Ô cibles inaccessibles qu’on avance, qu’on avance laissez moi vendre laissez moi pendre laissez moi fendre laissez moi fendre la foule Ô cibles inaccessibles qu’on avance, qu’on avance laissez moi me dire tout le mal que j’en pense on avance on avance aussi loin qu’on le peut laissez moi pendre laissez moi pendre c’est une chasseresse qui m’a blessé au premier regard juste avant que je ne la laisse franchir un dernier rempart c’est sans délicatesse qu’elle m’a laisse pour mort sans armes quand elle s’est prise d’allégresse victorieuse au bord des larmes
10.
Il n’y a même plus une trace de toi Qui traîne entre ces quatre murs Tant et si bien que je ne suis plus sûr De t’avoir eu au bout des doigts Je ne trouve plus ces endroits Ou raviver ces blessures Qu’on avait laissées béantes sur Un dernier cri d’effroi Tout n’aura été que manqué Tout n’aura été qu’un essai Tout n’aura été qu’abimé Tout n’aura été que manqué Et toutes ces histoires Que je me raconte encore Des créatures a moitie nues Qu’on ose me faire miroiter Le long des murs, dans la fange Qui coule sous mes pieds Mais sache que si tu revenais Je ne voudrais même pas de toi Je t’oublierai coute que coute Même si je dois en crever Et le vent qui claque dans les voiles Les trombes d’eau qui fendent la mature C’est a cette heure qu’on sombre Qu’on dérive sans mesures
11.
12.
Tout s’éclaire tout se désespère, qui s’aimait, se déteste. Et je te reperds, à la trappe aux oubliettes. On a cédé je m’en rappelle, le mal qu’on s’était fait âmes captives mais corps libres Ce sont les vents d’hiver, qui me tournent la tête. Les opacités grises et je te regrette. On se sera manque d’un rien peut être. âmes captives mais corps libres Il sera d’autres clairières a renaître, car on n’est que ceux qu’on aime, comme rien ne nous élève. Cet amour oublié qui brûle derrière.

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Un univers épidermique autour du corps... 11 nouvelles compositions et une reprise de Noir Désir. Album disponible à la Fnac de Lausanne et en VPC. Distribution numérique par Believe. Cet album est soutenu par le chantier des Francofolies et l'ADAMI.

credits

released March 1, 2007

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about

Vincent ECKERT Strasbourg, France

NOUVEL ALBUM - 2018/2019

Vincent ECKERT, auteur, compositeur, interprète poursuit son chemin musical depuis 1999 et creuse son sillon dans la chanson française, guidé par des valeurs de sincérité, de sensibilité et d'indépendance.
Un répertoire polymorphe, aux influences allant du rock à la musique ethnique en passant par la chanson, le folk, l'electro et la poésie.
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