1. |
Des Corps
04:06
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Des corps sauvages
Décortiqués
Qui se collent aux rivages
Les eaux secondes
Des corps glorieux
Comme l’orage qui gronde
Ces corps encroués
Si noirs d’ivoire
Figés dans les marais
Les laisser comme ca
Laissez les pendre
Les laisser sans voix
Aller s’étendre
Les corps en mouvement
Tous plaqués d’or
Qui se serrent en tremblant
Des corps découplés
Les cornes d’Ammon
Les écorces écorchées
L’Écosse dessinée
Sur un corps nu
Les écores ensablées
Décore la terre
A la lumière
Des corps un temps
Le mors aux dents
Juste pour un temps
Crépusculaire
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2. |
J'y crois encore
02:44
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J'y crois encore parce que c'est toi demain
Qui me porteras quand je ne pourrais plus
Retrouver le feu que je crois avoir éteint
Lorsqu’à la dernière ascèse je me suis vu perdu
Mais toi tu m'as gagné sans avoir combattu
Tu m'as repris perdu sur mon chemin
Et depuis je ne traine plus
Je ne lâche plus rien
J'y crois encore
J'y crois d'abord parce que tout est derrière moi
Sauf toi, sauve-moi
Je verrai de l'or la où on ne marche que sur du plomb
Des balles perdues que je prendrai pour toi
A faire taire les révoltes à calfeutrer ton monde
A te garder juste pour elle et moi
Et quand ils auront pris notre ile, souillé nos horizons
Écrasé nos falaises, asséché les rivières
On s'envolera bien haut
Et on s'en ira là bas
On s'envolera bien haut
Et on s'en ira là bas
J'y crois encore
J'y crois encore parce que ce n'est plus si loin
Que la prochaine marée nous emportera
Parce que tout nous sera permis demain
Tout nous sera acquis, tout sera à toi
Le rêve, que j'ai gardé serré entre mes poings
En attentant que tu le prennes pour toi
On s'envolera bien haut
Et on s'en ira là-bas
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3. |
La Toile
04:29
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Je dessine et j’imprime une courbe entre tes lignes du bas vers le haut
Puis je prends du recul je ferme un œil
Pour faire le point de vue
Des points de fuites des perspectives
L’ébauche se précise
Une plume un pinceau une brosse un rouleau
Mais d’abord préparer la toile
La toile l’étoile
Les volumes suggérés d’une traînée de bistre
Suivant la chute du dos
La sanguine brûlée pour creuser le trait
Qui enlace la taille
lavis tracé puis étalé
tout au long des jambes
Rompues lavées rabattues saturées
Les couleurs s’annoncent
La peau l’épaule
Nous oublierons vite les histoires d’amour
Pour celles de la pose
Une caresse vernie, un tableau en abyme
Ephémère épiderme
A chaque regard par-dessus ton épaule
Tu te souviendras
De mes mains fiévreuses amoureuses colorées
Sur la toile
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4. |
Nos Ombres
04:45
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Je ne touche plus rien
J’effleure a peine du bout des doigts
La crainte digitale de me bruler
Aux signes d’écriture enfouis dans nos ombres
Aux vertiges sournois des altitudes perdues
Suivent les interlignes menaçantes, aigrises
Le ciel a perdu sa superbe d’hier,
C’est l’hiver assurément qui réveille nos ombres
Et la nuit nous renvoie écorchés
Et la nuit nous ramène accrochés à nos ombres
A la couleur de tes yeux d’aimante
Attire par les enluminures
Brule toujours l’incandescence
Des blessures réouvertes par nos ombres
A trop creuser le sol des griffes et des ongles
Sans rien trouver d’autre que quelques ombres
On s’éblouit aux nouvelles lumières
On cligne des paupières pour revoir nos ombres
Et la nuit nous renvoie écorchés
Et la nuit nous ramène accrochés a nos ombres
Viens a mes côtés, rapproche toi un peu plus
Prend ma main ce ne sera plus long
C’est certain qu’on y voit plus clair mon amour,
il ne reste plus rien de nos ombres
Et la nuit nous renvoie écorchés
Et la nuit nous ramène accrochés à nos ombres
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5. |
Je rôde
02:38
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Par là je danse dans une ronde folle
Agrippé, entrainé par la farandole
On me touche, me caresse, ivresse me console
Alors plus de bruits, de cris de paroles
je suis jouet au bord de l’explosion
détonateur, prêt a la percussion
sécurité desenclenchée
lancé jeté retombé irradié
C’est ici que je me sauve
C’est ici que je rôde
En bas, si bas, on rampe chair a chair
Dans les étages inferieurs, dans les fourmilières
Tout est tactile, loin des lumières
Qu’on ne me touche plus je cherche l’air
si haut déjà je suis sang, et douleur
à corps perdu, affreuse chaleur
Ossuaire et sueur
O sueur et suaire
Vivre enfin cette dernière heure
C’est ici que je me sauve
C’est ici que je rode
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6. |
Mal m'en a pris
03:48
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Je cours souvent après la pluie,
A travers champs pour tromper l’ennui.
Quand j’ai serré trop fort
Mes mains autour de son corps
Elle reste des heures allongée par terre,
Regardant les nuages, la tète à l’envers.
Personne ne peut comprendre,
O combien nous fûmes tendre.
Mal m’en a pris
Il riait souvent de ce jeu là
Les cordes autour des bras :
« serre plus fort si tu m’aimes ! »
jusqu’à ce que cela saigne.
Maintenant qu’elle est toute seule,
Elle regarde couler le fleuve.
J’oublie son regard vide,
Quand j’ai lâché ma prise
Mal m’en a pris
Les cordes de l’amour,
Que je déroule
Que je déroule…
Et son sang coule.
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7. |
Il ne nous reste que ça
04:40
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Dans ma vie elle s’immisce
Cette mélancolie douce
Qu’on trouve dans les chansons tristes
Les chansons d’amour
Et quand le brouillard s’étire
Que la brume nous entoure
Qu’on tâtonne le meilleur, le pire
Qu’on avance au jour le jour
Goûter a ce qui reste libre
Presqu’a la fin du parcours
Où on cherche comment se dire
Que rien n’est fait du tout
Il ne nous reste que ça
Alors on oublie qu’il faut choisir
Que tout se ferme autour
Qu’a droite, a gauche tombent les grilles
Qu’aller est plus simple que le retour
Et la pluie martèle les vitres
Son parapluie sous l’abat jour
Que c’est l’aube qu’on déchire
Comme une feuille de soie rouge
Il ne nous reste que ça
le papier d’Arménie qui brûle ensuite
Comme un dernier feu d’artifice
Je dors un peu quand elle est partie
Je rêve toujours quand elle est partie
Je meurs un peu quand elle est partie
J’attends son retour quand elle est partie
Il ne nous reste que ça
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8. |
Morgane
04:03
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Les matins sont longs Morgane
au loin, il se dit que la paix est faite
mais tant qu’ici on ne sent morgane
ni la victoire ni la défaite
On se terre, on s’enroule dans nos bras
les temps sont durs, la boue s’enflamme
sous les feux, dehors le bruit des pas
pourvu que je te sente morgane
Les nuits sont paisibles Morgane
quand ni la haine, ni la peur ne nous atteignent
parce qu’on peut se dire morgane
qu’un refuge se suffit a lui même
Ce n’était ni mon combat, ni ma déchirure
Ce ne sera pas ma gloire, mais mes blessures
mais mes blessures, mais mes blessures
Loin des croisades, loin de l’arène
hors d’atteinte, hors d’état de nuire
justes quelques fils nous retiennent
parmi les flots et les ruines
On ne connaît même plus la peur Morgane
juste du dégoût, qu’on oublie vite
une nouvelle période glaciale
aux armes criait-on sous nos vitres
Des coups de bélier, des coups de butoir
des coups de tête, des brèches ouvertes
des coups de feu, des éclairs, des couloirs
pourvu que je te sente Morgane
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9. |
Ô Cibles
04:34
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Ô cibles inaccessibles
qu’on avance, qu’on avance
Ô cibles inaccessibles
qu’on désigne, qu’on balance
les sémaphores, les sémaphores
Ô cibles inaccessibles
qu’on avance, qu’on avance
laissez moi vendre
laissez moi pendre
laissez moi fendre
laissez moi fendre la foule
Ô cibles inaccessibles
qu’on avance, qu’on avance
laissez moi me dire
tout le mal que j’en pense
on avance on avance
aussi loin qu’on le peut
laissez moi pendre
laissez moi pendre
c’est une chasseresse
qui m’a blessé au premier regard
juste avant que je ne la laisse
franchir un dernier rempart
c’est sans délicatesse
qu’elle m’a laisse pour mort sans armes
quand elle s’est prise d’allégresse
victorieuse au bord des larmes
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10. |
Essai manqué
03:59
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Il n’y a même plus une trace de toi
Qui traîne entre ces quatre murs
Tant et si bien que je ne suis plus sûr
De t’avoir eu au bout des doigts
Je ne trouve plus ces endroits
Ou raviver ces blessures
Qu’on avait laissées béantes sur
Un dernier cri d’effroi
Tout n’aura été que manqué
Tout n’aura été qu’un essai
Tout n’aura été qu’abimé
Tout n’aura été que manqué
Et toutes ces histoires
Que je me raconte encore
Des créatures a moitie nues
Qu’on ose me faire miroiter
Le long des murs, dans la fange
Qui coule sous mes pieds
Mais sache que si tu revenais
Je ne voudrais même pas de toi
Je t’oublierai coute que coute
Même si je dois en crever
Et le vent qui claque dans les voiles
Les trombes d’eau qui fendent la mature
C’est a cette heure qu’on sombre
Qu’on dérive sans mesures
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11. |
Si rien ne bouge
04:19
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12. |
D-Kors libres
04:56
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Tout s’éclaire tout se désespère,
qui s’aimait, se déteste.
Et je te reperds,
à la trappe aux oubliettes.
On a cédé je m’en rappelle,
le mal qu’on s’était fait
âmes captives
mais corps libres
Ce sont les vents d’hiver,
qui me tournent la tête.
Les opacités grises
et je te regrette.
On se sera manque
d’un rien peut être.
âmes captives
mais corps libres
Il sera d’autres clairières
a renaître,
car on n’est que ceux qu’on aime,
comme rien ne nous élève.
Cet amour oublié
qui brûle derrière.
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Vincent ECKERT Strasbourg, France
NOUVEL ALBUM - 2018/2019
Vincent ECKERT, auteur, compositeur, interprète poursuit
son chemin musical depuis 1999 et creuse son sillon dans la chanson française, guidé par des valeurs de sincérité, de sensibilité et d'indépendance.
Un répertoire polymorphe, aux influences allant du rock à la musique ethnique en passant par la chanson, le folk, l'electro et la poésie.
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