1. |
Dans la nuit (version 2)
04:23
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Vous entendiez sonner le couvre feu
À moins que ce ne soit le glas
Pour l’heure ou se noient ces lumières
Dans la nuit
Comme si vos vies étaient en jeu
Pour des rêves que vous ne vivrez pas
Dans le silence des prières
Dans la nuit
Est ce qu’on peut mourir pour si peu
Ou s’interdire cette envie la
Pour un séjour au cimetière
Dans la nuit
Mais qui nous regarde au fond des yeux
Qui nous souffle un vent si froid
Derrière l’ombre des meurtrières
Dans la nuit
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2. |
Nicoclash
03:19
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Je veux fumer toutes les femmes
Je veux muer la braise en flammes
Je veux respirer les oxydes qui font mal
Je veux humer l’air sale
Sentir se consumer la gorge
Frémir aux toux bronchiozores
Exhaler les fumées nocives
Me régaler a la nicotine
Je veux fumer…another cigarette
Je veux fumer les portes et fenêtres
Même s’il fallait les réduire en sciure
Je veux inspirer le fond des oubliettes
Je veux me vider d’air pur
Un dernier passage au goudron
Quitte a y laisser mes plumes
La douceur de la combustion
Le delice des agents de texture
Je veux fumer…another cigarette
Je veux bruler jusqu'a mon âme
L’écraser dans un cendrier
Explorer le tréfond des caves
M’empoumoner d’air vicie
Je veux diner dans le brouillard
M’endormir dans les draps grisâtres
Ne rêver qu’aux aldéhydes
Me lever dans la cendre froide
Je veux fumer toutes ces étoiles
Je veux consumer les atmosphères
Je veux fumer toutes les forets
Je veux enflammer les champs de tabac
Je veux fumer…the last cigarette
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3. |
Les naufrageurs
03:40
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Les élans stoppés sur la ligne
Sur l’entaille béante
La chute lente assassine
Des cargos qui s’éparpillent
Ce n’est pas parce que l’on sent lasse
Ce n’est pas parce que l’on sent fuit
Ce n’est pas parce que l’on sent passe
Tu m’as vu tant de fois faiblir
Avancer en long
Annoncer les trombes d’eau
Sombrer en fond
De cale jusqu’au pont
Et puis le silence…
On dérivera ou tu voudras
Même si ce ne sera qu’un répit
Jusqu'a ce que sortant des brisants
Viennent a nous les naufrageurs
Les étendards brandis a bout de bras
En berne quand on se résigne
A voir défiler les milles…et une nuit
Les ilots perdus qu’on nous torpille
On se noiera sans même se voir
Sous les assauts répétés
Au couleur des terres lointaines
D’où viennent les naufrageurs
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4. |
En Bretagne
03:26
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Mais moi je me resterai fidèle
Enracine au bord de vos routes
Insensible au monde qui défilera
Car je suis de ceux
Je suis de ceux
Qui ne partiront qu’une fois
En Bretagne
Il avait de l’eau salée dans le sang
Et son cœur battait au rythme des marées
Il voulait hisser les voiles au vent
même sans savoir nager en Bretagne
Il avait les yeux si verts
Qu’on le croyait venu d’Irlande
Mais de son lieu de naissance
on n’en avait que faire en Bretagne
Il avait les cheveux si blancs
Qu’on le pensait bien centenaire
Mais devant l’avis des pauvres gens
Il répondait qu’il avait 30 ans en Bretagne
Puis un jour on ne le vit plus
On se dit qu’il était enfin parti
Mais on retrouva son corps pourri
Sous l’essieu d’un train en partance pour
La Bretagne
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5. |
Tant Pis
04:21
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Allez viens comme on se laissera porter
Qu’on embrassera les pierres sans les toucher
Allez viens le vent soufflera de notre cote
j’ai passe tant d’heures sur les paves d’ici ou d’ailleurs
Et je n’ai plus rien a voir…que tes yeux dans le noir
La lumière grise des villes humides
Ou chaque jour immobile trace sa nouvelle ride
Juste un silence dans les bruits qui défilent
J’ai tant de fois entendu soupirer les foules dans les rues
Et je n’ai plus rien a entendre…plus rien a entendre
Et quand il ne me restera plus rien a boire
Que je crèverai desséché sur un bout de comptoir
Et que toi, toi, tu crèveras devant un éclat de miroir
Alors la on pourra pleurer sur notre sort
Et se dire ca aurait pu être mieux encore
Mais tant pis…
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6. |
Louise
03:35
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Louise, elle voit s’arracher les heures
Soumises aux lois de l’apesanteur
Louise, elle vole et se voit couchée
Sourire aux lèvres et les yeux fermes
Elle entend des voix
En m’embrassant, en m’enlaçant
Louise, elle signe ses amours en rebelle
Elle glisse entre les lignes une fleur fanée
Louise, elle rêve d’étreintes forestières
D’eau vive de clairière a la mousse détrempée
Elle est nymphe des forets
En m’embrassant, en m’enlaçant
Elle n’écoute que ca
Elle n’entend que moi
Elle ne regarde que ca
Elle ne voit que moi
Louise, elle coupe sa respiration
Inspire un temps et compte les secondes
Louise, elle n’aime que l’amour en apnée
S’assure encore du bon respect des règles
Que je m’arrête de respirer
En l’embrassant, en l’enlaçant
Louise, elle sème ses amours d’été
Que je ramasse derrière elle
En l’embrassant, en l’enlaçant
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7. |
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8. |
Marins de terre
04:00
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Moi j’entends, l’océan qui m’appelle
Moi je sens le relent des marées
A des kilomètres du sable mouille
Moi je rends mon âme aux embruns
Marins de terre
J’ai vécu les pieds dans la poussière
Jusqu'à ce que je n’entende chanter la mer
Elle était pure comme ma vie
Elle était belle comme mon ennui
Marins de terre
Alors je lève les voiles sur ma vie
Je lève l’ancre au dessus des champs de blé
Je m’envole au dessus des vallées
Moi je veux revenir aux embruns salés
Et même si les vents sont contraires
Moi je garderais le cap vers l’ouest
Je ferai front a toutes les tempêtes
Pour revenir aux embruns des marées
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9. |
Les moissoneuses
05:28
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Tu tournes la tête du coté des hautes moissonneuses
N'oublie pas, la mort a fauché même les semeuses
Tu restes toujours le même
Alors tu rejoins la nuit, plus sombre dure amère aussi
Comme si tes rêves pouvaient faire tomber la pluie
Tout reste toujours de même saveur
L'air était sec à faire se changer les serpents en pierre
D'un désert de vastes cultures jusqu'aux lointaines falaises
Tout reste tellement pareil
Tu avais jeté un sort aux ondes évaporées
Pour de leur agonie faire cicatriser tes plaies
Tu meurs de chaleur
Et tu sacrifie aux déesses floues des canicules
Tes naissances avortées aux autels abandonnés
Brulant de poussière
Alors tu cherches des yeux perdus dans l'horizon nu
Les tourbillons fous des ondées en crue
La pluie, ton salut
Tu avais tourné la tête du coté des hautes moissonneuse
Et des silos à grain comme autant de repères
Tout reste toujours pareil
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10. |
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Laisse-moi partir d’abord
Même si je n’irai pas plus loin sans toi
Un tour complet une marche lente
Et j’abandonne le premier printemps
Laisse-moi fleurir encore
Le chemin auquel on tourne le dos
Un pas silencieux et je m’arrête là
Le temps que je ne voie plus que l’horizon
L’essence même des pétales fanées
L’eau évaporée la terre asséchée
Oscille dans la brise
Le bruissement des feuilles
S’effile dans le vent
Ce ne sera jamais mieux que ca
Laisse-moi chérir encore
Ce détour qui n’aura plus de sens
Les derniers lacets avant la descente
Et je m’effondre juste au sommet
Laisse-moi regarder encore
Les ricochets faire des ondes lentes
Qui viennent s’étendre et soupirer
En espérances de l’autre cote
La danse même des pétales fanées
L’eau évaporée le printemps sans effet
Laisse-moi mourir d’abord
Voir si j’ai fait le tour des saisons
Le tour complet une marche lente
Et je me donne au premier printemps
L’essence même des pétales fanées
L’eau évaporée la terre asséchée
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11. |
En fuite
04:27
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Des villes ou tout se prépare, se fane
Des rues sans nom, sans jamais une fin
Pour un solitaire, dernier drame
L’adieu enfin
Et ces visages enlaidis, de larmes
Derrière au bout de l’unique chemin
Qui lâchent et crachent en une flamme
L’adieu enfin
Ciu dades que pena
Calles que ira
Aya montes seva
Despedidas
Est ce que ce sont des éclats de verre
Qui crissent sous ses, pas
Ou encore des morceaux de terre
Qui lui collent aux doigts
Dans les entrelacs de tôle froissée
Dans les silences d’après fracas
Pour un virage une droite mal tracée
L’adieu enfin
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12. |
Tout ça pour rien
04:08
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Et alors on oubliait le temps qui passe
Connecte sur la même longueur d’onde
Et on ne changeait plus de place
Tellement les nuits étaient longues
A la manière des vagues en surface
Tes cheveux défaits dans la lumière blonde
A attendre que la nuit s’efface
Devant nos nouveaux mondes
Mais tout ca est si loin
Mais tout ca pour rien
Un an deux ans trois quatre peut etre
Au faite des falaises ou au fond des lacs
Qu’est ce que cela peut bien te faire
Quand tu n’y vois plus que des flaques
A croire qu’on a tout pu connaitre
A se foutre de tout
Sans même un regard en arrière
Mais tout ca est si loin
Mais tout ca pour rien
Pour entendre frémir les murs
Et sentir tout trembler autour
De voir le plafond qui s’ouvre
Et n’entendre que tes murmures
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Vincent ECKERT Strasbourg, France
NOUVEL ALBUM - 2018/2019
Vincent ECKERT, auteur, compositeur, interprète poursuit
son chemin musical depuis 1999 et creuse son sillon dans la chanson française, guidé par des valeurs de sincérité, de sensibilité et d'indépendance.
Un répertoire polymorphe, aux influences allant du rock à la musique ethnique en passant par la chanson, le folk, l'electro et la poésie.
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