We’ve updated our Terms of Use to reflect our new entity name and address. You can review the changes here.
We’ve updated our Terms of Use. You can review the changes here.

d'OueST

by Vincent ECKERT

/
1.
Vous entendiez sonner le couvre feu À moins que ce ne soit le glas Pour l’heure ou se noient ces lumières Dans la nuit Comme si vos vies étaient en jeu Pour des rêves que vous ne vivrez pas Dans le silence des prières Dans la nuit Est ce qu’on peut mourir pour si peu Ou s’interdire cette envie la Pour un séjour au cimetière Dans la nuit Mais qui nous regarde au fond des yeux Qui nous souffle un vent si froid Derrière l’ombre des meurtrières Dans la nuit
2.
Nicoclash 03:19
Je veux fumer toutes les femmes Je veux muer la braise en flammes Je veux respirer les oxydes qui font mal Je veux humer l’air sale Sentir se consumer la gorge Frémir aux toux bronchiozores Exhaler les fumées nocives Me régaler a la nicotine Je veux fumer…another cigarette Je veux fumer les portes et fenêtres Même s’il fallait les réduire en sciure Je veux inspirer le fond des oubliettes Je veux me vider d’air pur Un dernier passage au goudron Quitte a y laisser mes plumes La douceur de la combustion Le delice des agents de texture Je veux fumer…another cigarette Je veux bruler jusqu'a mon âme L’écraser dans un cendrier Explorer le tréfond des caves M’empoumoner d’air vicie Je veux diner dans le brouillard M’endormir dans les draps grisâtres Ne rêver qu’aux aldéhydes Me lever dans la cendre froide Je veux fumer toutes ces étoiles Je veux consumer les atmosphères Je veux fumer toutes les forets Je veux enflammer les champs de tabac Je veux fumer…the last cigarette
3.
Les élans stoppés sur la ligne Sur l’entaille béante La chute lente assassine Des cargos qui s’éparpillent Ce n’est pas parce que l’on sent lasse Ce n’est pas parce que l’on sent fuit Ce n’est pas parce que l’on sent passe Tu m’as vu tant de fois faiblir Avancer en long Annoncer les trombes d’eau Sombrer en fond De cale jusqu’au pont Et puis le silence… On dérivera ou tu voudras Même si ce ne sera qu’un répit Jusqu'a ce que sortant des brisants Viennent a nous les naufrageurs Les étendards brandis a bout de bras En berne quand on se résigne A voir défiler les milles…et une nuit Les ilots perdus qu’on nous torpille On se noiera sans même se voir Sous les assauts répétés Au couleur des terres lointaines D’où viennent les naufrageurs
4.
En Bretagne 03:26
Mais moi je me resterai fidèle Enracine au bord de vos routes Insensible au monde qui défilera Car je suis de ceux Je suis de ceux Qui ne partiront qu’une fois En Bretagne Il avait de l’eau salée dans le sang Et son cœur battait au rythme des marées Il voulait hisser les voiles au vent même sans savoir nager en Bretagne Il avait les yeux si verts Qu’on le croyait venu d’Irlande Mais de son lieu de naissance on n’en avait que faire en Bretagne Il avait les cheveux si blancs Qu’on le pensait bien centenaire Mais devant l’avis des pauvres gens Il répondait qu’il avait 30 ans en Bretagne Puis un jour on ne le vit plus On se dit qu’il était enfin parti Mais on retrouva son corps pourri Sous l’essieu d’un train en partance pour La Bretagne
5.
Tant Pis 04:21
Allez viens comme on se laissera porter Qu’on embrassera les pierres sans les toucher Allez viens le vent soufflera de notre cote j’ai passe tant d’heures sur les paves d’ici ou d’ailleurs Et je n’ai plus rien a voir…que tes yeux dans le noir La lumière grise des villes humides Ou chaque jour immobile trace sa nouvelle ride Juste un silence dans les bruits qui défilent J’ai tant de fois entendu soupirer les foules dans les rues Et je n’ai plus rien a entendre…plus rien a entendre Et quand il ne me restera plus rien a boire Que je crèverai desséché sur un bout de comptoir Et que toi, toi, tu crèveras devant un éclat de miroir Alors la on pourra pleurer sur notre sort Et se dire ca aurait pu être mieux encore Mais tant pis…
6.
Louise 03:35
Louise, elle voit s’arracher les heures Soumises aux lois de l’apesanteur Louise, elle vole et se voit couchée Sourire aux lèvres et les yeux fermes Elle entend des voix En m’embrassant, en m’enlaçant Louise, elle signe ses amours en rebelle Elle glisse entre les lignes une fleur fanée Louise, elle rêve d’étreintes forestières D’eau vive de clairière a la mousse détrempée Elle est nymphe des forets En m’embrassant, en m’enlaçant Elle n’écoute que ca Elle n’entend que moi Elle ne regarde que ca Elle ne voit que moi Louise, elle coupe sa respiration Inspire un temps et compte les secondes Louise, elle n’aime que l’amour en apnée S’assure encore du bon respect des règles Que je m’arrête de respirer En l’embrassant, en l’enlaçant Louise, elle sème ses amours d’été Que je ramasse derrière elle En l’embrassant, en l’enlaçant
7.
8.
Moi j’entends, l’océan qui m’appelle Moi je sens le relent des marées A des kilomètres du sable mouille Moi je rends mon âme aux embruns Marins de terre J’ai vécu les pieds dans la poussière Jusqu'à ce que je n’entende chanter la mer Elle était pure comme ma vie Elle était belle comme mon ennui Marins de terre Alors je lève les voiles sur ma vie Je lève l’ancre au dessus des champs de blé Je m’envole au dessus des vallées Moi je veux revenir aux embruns salés Et même si les vents sont contraires Moi je garderais le cap vers l’ouest Je ferai front a toutes les tempêtes Pour revenir aux embruns des marées
9.
Tu tournes la tête du coté des hautes moissonneuses N'oublie pas, la mort a fauché même les semeuses Tu restes toujours le même Alors tu rejoins la nuit, plus sombre dure amère aussi Comme si tes rêves pouvaient faire tomber la pluie Tout reste toujours de même saveur L'air était sec à faire se changer les serpents en pierre D'un désert de vastes cultures jusqu'aux lointaines falaises Tout reste tellement pareil Tu avais jeté un sort aux ondes évaporées Pour de leur agonie faire cicatriser tes plaies Tu meurs de chaleur Et tu sacrifie aux déesses floues des canicules Tes naissances avortées aux autels abandonnés Brulant de poussière Alors tu cherches des yeux perdus dans l'horizon nu Les tourbillons fous des ondées en crue La pluie, ton salut Tu avais tourné la tête du coté des hautes moissonneuse Et des silos à grain comme autant de repères Tout reste toujours pareil
10.
Laisse-moi partir d’abord Même si je n’irai pas plus loin sans toi Un tour complet une marche lente Et j’abandonne le premier printemps Laisse-moi fleurir encore Le chemin auquel on tourne le dos Un pas silencieux et je m’arrête là Le temps que je ne voie plus que l’horizon L’essence même des pétales fanées L’eau évaporée la terre asséchée Oscille dans la brise Le bruissement des feuilles S’effile dans le vent Ce ne sera jamais mieux que ca Laisse-moi chérir encore Ce détour qui n’aura plus de sens Les derniers lacets avant la descente Et je m’effondre juste au sommet Laisse-moi regarder encore Les ricochets faire des ondes lentes Qui viennent s’étendre et soupirer En espérances de l’autre cote La danse même des pétales fanées L’eau évaporée le printemps sans effet Laisse-moi mourir d’abord Voir si j’ai fait le tour des saisons Le tour complet une marche lente Et je me donne au premier printemps L’essence même des pétales fanées L’eau évaporée la terre asséchée
11.
En fuite 04:27
Des villes ou tout se prépare, se fane Des rues sans nom, sans jamais une fin Pour un solitaire, dernier drame L’adieu enfin Et ces visages enlaidis, de larmes Derrière au bout de l’unique chemin Qui lâchent et crachent en une flamme L’adieu enfin Ciu dades que pena Calles que ira Aya montes seva Despedidas Est ce que ce sont des éclats de verre Qui crissent sous ses, pas Ou encore des morceaux de terre Qui lui collent aux doigts Dans les entrelacs de tôle froissée Dans les silences d’après fracas Pour un virage une droite mal tracée L’adieu enfin
12.
Et alors on oubliait le temps qui passe Connecte sur la même longueur d’onde Et on ne changeait plus de place Tellement les nuits étaient longues A la manière des vagues en surface Tes cheveux défaits dans la lumière blonde A attendre que la nuit s’efface Devant nos nouveaux mondes Mais tout ca est si loin Mais tout ca pour rien Un an deux ans trois quatre peut etre Au faite des falaises ou au fond des lacs Qu’est ce que cela peut bien te faire Quand tu n’y vois plus que des flaques A croire qu’on a tout pu connaitre A se foutre de tout Sans même un regard en arrière Mais tout ca est si loin Mais tout ca pour rien Pour entendre frémir les murs Et sentir tout trembler autour De voir le plafond qui s’ouvre Et n’entendre que tes murmures

about

D'influence celtique, nourri par plusieurs voyages en Bretagne et en Irlande. Distribution nationale par Next Music.
Album ff Télérama. Soutenu par la Ville de Strasbourg.

credits

released April 1, 2004

license

all rights reserved

tags

about

Vincent ECKERT Strasbourg, France

NOUVEL ALBUM - 2018/2019

Vincent ECKERT, auteur, compositeur, interprète poursuit son chemin musical depuis 1999 et creuse son sillon dans la chanson française, guidé par des valeurs de sincérité, de sensibilité et d'indépendance.
Un répertoire polymorphe, aux influences allant du rock à la musique ethnique en passant par la chanson, le folk, l'electro et la poésie.
... more

contact / help

Contact Vincent ECKERT

Report this album or account

If you like Vincent ECKERT, you may also like: